Docteure en éthologue Jessica Serra, Spécialiste de la cognition animale, elle travaille depuis quinze ans sur le comportement des mammifères (primates, rongeurs, animaux de compagnie…). Elle a animé l’émission à succès La vie secrète des chats sur TF1. Elle est aussi l’auteure de Dans la tête d’un chat (humenSciences, 2020).
La bête est tapie en nous. Nous la taisons, l’étouffons, l’exécrons. Elle ramène à l’instinct, l’incontrôlable, l’immoral. S’éloigner d’elle nous permet d’accepter la cruauté des abattoirs ou de la corrida. Elle nous rassure quant à notre place dans l’univers.
« Combien de temps continuerons-nous à exploiter les animaux pour nous convaincre que nous n’en sommes pas ? C’est là tout l’enjeu de notre époque: soit nous considérons les autres formes de vie avec humilité et respect, soit nous persévérons aveuglement dans nos croyances invisibles, qui nous confortent sur notre place dans l’univers, mais condamnent à l’extinction des milliers d’espèces en précipitant par la même occasion notre perte »
» l’humanité tient peut-être surtout à sa relation meurtrière aux animaux, comme marque de sa domination » Florence Burgat, directrice de recherche à l’Inra.
Comment en sommes-nous arrivés à penser notre animalité par opposition à notre humanité ? Ce raisonnement a-t-il une réalité scientifique ?
L’Homme est-il si différent des animaux ? A-t-il une intelligence à part ?
Est-il seul à aimer, pleurer, rire ? À posséder une morale ou à faire la guerre ?
À travers les découvertes fascinantes réalisées par des éthologues, des anthropologues et des archéologues, ce livre décrypte nos comportements à la lumière de leurs racines animales et déconstruit les idées reçues. De quoi changer en profondeur notre regard sur « le royaume des bêtes » dont nous faisons partie.
J’ai aimé 90 % du livre. Je me suis interrogée sur les 10 derniers %. Quand elle évoque l’homosexualité des animaux dans les zoos. Je me demande si certains animaux ne décident pas de ne pas se reproduire pour éviter la cruauté de l’enferment, à leurs petits. Et si tel est le cas, pouvons-nous alors parler d’homosexualité ?
Bref, comme vous le constatez, ce livre amène à nous poser des questions sur notre comportement vis-à-vis des animaux et vis-à-vis de l’interprétation de leurs mœurs. Car je pense que la limite est mince pour ne pas tomber dans l’anthropomorphisme.
Claudia
Merci pour ta belle présentation et ton ressenti
Un livre que j’ai bien l’intention de lire…
Belle couverture
Bisous ma Claudia
Merci et bonne journée Béa 🙂