L’auteur,Sonia Paoloni, sans aucun doute a souhaité évoquer parler l’inceste et la pédophilie. « on disait que le roi l’aimait au-dessus de tout et qu’il était prêt à faire n’importe quoi pour la rendre heureuse ». » il disait l’aimer bien plus qu’il ne s’aimait lui-même » » … combien il lui offrait de cadeaux et se sacrifiait pour elle « . » tu auras un enfant pour jouer « . « gare aux cavaliers qui rôdent » » Ma fille méfie-toi des gardes « . » Ma fille ne sort pas seule » Il y a de nombreux enlèvements de petites filles. Le récit véhicule de nombreux messages subliminaux . Plusieurs dessins s’apparentent à la terreur des enfants face à l’adulte tout puissant. (Une ombre gigantesque face à deux enfants se tenant par la main et pleurant. Des enfants agglutinés dans une pièce où la peur se lit sur leur visage, etc.) Et que penser de ce dessin où le roi immense, furieux bâillonne cette petite fille ?
Anna qui chante , Sonia Paoloni et Éloïse Rey
« Anna qui chante « est un conte. Il y a un roi terriblement, tyrannique, qui opprime son pays et tient enfermée la jeune princesse Judith. Pour l’occuper cette dernière, il n’hésite pas à kidnapper les petites filles du royaume. Seulement Anna, ne va pas se laisser faire. Du haut de ses 9 ans, elle va tout bouleverser par un chant puissant et porteur d’espoir. Va-t-elle réussir à ramener la joie dans le royaume ?
L’histoire est parle de la révolte de toutes ces voix silencieuses. D’entraide, d’amitié, et de sororité.
Mon avis:
Le livre est très beau par sa texture et ses couleurs lumineuses et vives. Il n’y a pas de page de garde,selon les usages bibliographiques. Nous entrons directement dans l’histoire. Ceci enlève peut-être, le côté austère d’un livre ordinaire. Les dessins d’Éloïse Rey ,diplômée de l’École Supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg, sont harmonieux et très parlants.
Le roi est plus qu’un tyran il fait preuve de despotisme vis à vis de son enfant. Nous avons affaire à un manipulateur pervers narcissique. Ce roi a un air de ressemblance avec notre « Jupiter » « il est tout puissant, il domine tout le monde. Il dicte de mauvaises lois et oblige les gens a travailler du lever du soleil au lever de la lune »
Il exige des impôts énormes pour remplir ses coffres. Ceci lui permet d’agrandir son château. il a des gardes qui terrorisent la population. Quiconque se rebelle va en prison. Les habitants fatigués ont perdu la force de se révolter. »
Quand dans un cri Judith ose dire STOP à son père, elle grandit et le roi devient tout petit ! C’est ainsi que toutes les jeunes filles se libèrent du château maudit. La parole des filles se libère et le roi se fige en pierre. Judith n’a plus peur de dire NON.
C’est un très beau conte philosophique sur les rapports parents / adultes / enfants. Néanmoins, je recommande une lecture accompagnée pour répondre aux enfants sur l’attitude qu’ils doivent avoir s’ils croisent un roi.
Petites critiques:
Le mot: férule aurait mérité d’être accompagné de sa définition.
Je n’adhère pas à l’idée qu’à 7 ans, la petite fille dissèque une grenouille ! Un enfant très jeune est dans l’empathie vis-à-vis des animaux. Son cerveau est lobotomisé au fil des années par les adultes et médias dominants pour l’amener à déculpabiliser sur la souffrance animale. Prétextant que celui-ci n’a pas de sentiment ni d’émotion.
« C’était un endroit parfait » le parfait n’existe pas et c’est tant mieux !
Claudia
Disséquer une grenouille à 7 ans ou à n’importe quel âge, non…
Ce conte a l’air très beau
Bisous ma Claudia
Il doit être, je pense à la bibliothèque 🙂