Juste quelques chiffres :
L’absentéisme est de 12,53 %. Tous les jours plus de 550 agents sont arrêtés pour des raisons de santé. Certains établissements détiennent le record absolu des CHU en nombre d’agents en Congés de Longue Maladie (CLM) et en Congés de longue durée (CLD) avec une augmentation des arrêts maladie de 110 %.
Pour répondre à ce fléau, certaines directions recrutent des psychologues. Est-ce la solution ?
La Cour des comptes établit ses rapports où apparait la réalité. À savoir, les directions des établissements publics sont en recherche pour la maîtrise des dépenses de personnel qui amène sur des situations tendues dans certains services, les remplacements et les heures supplémentaires ne compensant que très imparfaitement les absences.
La Cour des comptes souligne que les CHU ne disposent pas d’outils suffisants de pilotage permettant de mesurer la charge de travail et les effectifs nécessaires.
Le seul objectif poursuivi reste la réduction des effectifs sans se soucier des charges de travail, de la qualité et des soins et des conditions de travail du personnel.
Source : la voix des syndicats
À l’occasion de la visite de François Hollande à Poitiers, plusieurs syndicats (CGT, CNI, CFDT et FO) avaient appelé à manifester devant le Centre Hospitalier Universitaire pour dénoncer les conditions de travail et la dégradation des soins aux malades à l’hôpital de la Milétrie.
Les manifestants ont été tenus à l’écart du cortège présidentiel. Ils pointent du doigt les économies réalisées au CHU pour permettre à l’établissement d’avoir un budget excédentaire. « Le personnel n’a pas vocation à financer cet excédent », affirme l’intersyndicale.
Source: France 3
Ceci est arrivé, il y a 1 an.
Très tôt ce matin là, je vais rencontrer la folie des Hommes.
C’est une opération programmée depuis longtemps. Le secteur public, m’a-t-on informée, est débordé « ce sont les internes qui opèrent ». Or, Pour l’acte chirurgical concerné, je préfère bénéficier de l’expertise d’un professionnel. Je choisis le secteur privé. Et donc payer très cher. Qu’importe, je veux mettre toutes les chances de mon côté. Et de la chance, je vais en avoir besoin !
Sur avis médical, je suis sortante le lendemain de l’opération. Néanmoins, un rendez-vous de contrôle est pris pour le jour suivant. Je rentre chez moi avec deux drains + Redons chirurgicaux. Tout aurait du se dérouler comme le gestionnaire de l’hôpital l’a envisagé dans son bureau flambant neuf. Intervention A = temps d’hospitalisation A.
La chirurgie, un acte qui n’est pas anodin. Vouloir chiffrer et « rationaliser » chaque procédure médicale devient dangereux. Dangereux cela le fut. Il ne s’agit pas tant de discuter ici d’une erreur médicale. Mais bien de pointer du doigts les raisonnements libéraux qui pour l’appât du gain n’hésite pas à mettre en péril la vie des patients. L’erreur est humaine, mais quand celle-ci est du à la surcharge de travail, à la pression budgétaire exercée sur le personnel médical, qui est responsable ? si ce n’est le système politique qui aggrave les conditions de travail dans les hôpitaux publics.
Finalement, quel est le coût d’une vie ?
Le directeur de l’établissement se prononce sur la pertinence (économique) de garder ou pas le « CLIENT ». Ainsi, renvoyé chez moi, deux jours durant, mon sang va se répandre en moi. La mort se rapproche inexorablement. La prise de sang effectué le deuxième jour indique que je me meurs, mais personne à l’hôpital ne semble mesurer l’urgence de la situation. Je suis seule à la maison. J’ai éteint la sonnerie du téléphone pour me reposer. Je suis extrêmement fatiguée. Je pars …
J’habite à 35 km de l’hôpital. Une voix très loin: « Il faut revenir, de suite. Nous devons vous réopérer. » Vite, mon sauveur me ramène aux urgences. Je suis au blog. Transfusée. Je dois prendre pendant 3 semaines des antibiotiques, deux points refusent de se refermer. L’infection menace. Ceci va par la suite engendrer un dysfonctionnement dans tout mon système digestif. Je vais devoir être opérer 4 mois après de la vessie qui n’a pas supporter les médicaments.
Je vous épargne les douleurs… Je suis repartie dans l’après-midi du lendemain de l’intervention. Toujours avec deux redons. J’ai du revenir tous les jours à l’hôpital.
Avoir permis à votre hôpital d’être le seul de France à être bénéficiaire, Monsieur le gestionnaire, à combien de vie estimez vous votre succès ?
Conclusion : je suis arrivée dans un service sans infirmière. Lors de ma deuxième sortie, l’une des infirmières a oublié de d’éclipser les redons. Elle sait mélangé dans les horaire des piqures. Ma famille a angoissé. Beaucoup de fatigue, de douleurs, etc. Je ne remets pas en doute les compétences du chirurgien. Néanmoins, il fait partie d’un système inhumain et gangréné par cette société libérale. Il faut que cela s’arrête. Il faut que le corps médical dans son ensemble se positionne pour que cessent de tels agissements. J’aime à penser qu’ils font toujours leur métier par passion. Certains jours, j’en doute. C’est pourquoi, pour les présidentielles de 2022,
je vote pour le programme de JL Mélenchon.
Claudia
Petite colère d’un jour bonjour,
Le libéralisme économique n’est pas une chose étrange et difficile à comprendre, son fonctionnement est, en effet, très simple. Néanmoins, le fait est qu’il est nécessaire de s’y intéresser un minimum. Cet exemple nous le prouve parfaitement. En effet dans un système économique libéral l’argent est au centre des raisonnements. Le libéralisme depuis Ford, Taylor et Smith consiste en la rationalisation du temps. Adage capitaliste oblige « le temps c’est de l’argent » auquel j’oppose cet adage Humaniste,
« le temps c’est de la vie !!! ».
Toujours est-il que cette « rationalisation » du temps est développée dans les usines dès les débuts de l’industrialisation. Cela consiste par exemple à constater qu’il est plus « rentable » de construire les voitures à la chaine que de les fabriquer une à une. Rationaliser le temps c’est aussi définir un temps imparti pour une tache spécifique. Ainsi visser un boulon doit durer 3secondes et non 4. De là, poussé à son paroxysme, le libéralisme est présent chaque instant dans chacune de nos vies. Le libéralisme n’a rien de naturel, la nature est partisane d’un moindre effort et vise à « optimiser » l’énergie et le temps, certes, mais pas au détriment de la vie, au contraire !!!
C’est bien ici que nous pouvons apercevoir la folie des Hommes…
La médecine n’a pas à être rentable !!!
L’instruction n’a pas à être rentable !!!
La science n’a pas à être rentable !!!
Nombreux sont les domaines où la rentabilité économique ne doit pas être la priorité…
Pourtant cette rentabilité qu’est-elle ?
En fait, c’est une rentabilité à court terme, elle n’a d’ailleurs de rentable que la conception que l’on se fait d’elle. Elle n’est qu’illusion, les libéraux ne sont que des marchands d’illusion dont Macron est le symbole !
Explications : par « rentable » les libéraux décrivent une opération à court terme d’où émanent des profits financiers. C’est justement à ce moment qu’illusion il y a.
Pierre Bourdieu a magistralement démontré combien les raisonnements à court terme des libéraux sont déraisonnables. Sans rentrer dans les détails, il s’agit par exemple de montrer que soigner une population avant l’arrivée de la maladie revient moins cher que de traiter la maladie une fois installée.
Ce qui est magistral dans les démonstrations de Bourdieu est le fait qu’il utilise des citations de libéraux et des raisonnements capitalistes pour montrer l’ineptie de ce système. Ainsi, il arrive à montrer que les profits à court terme sont les dépenses de demain alors que les dépenses d’aujourd’hui sont les profits de demain.
Pourtant, la démonstration de l’absurdité du système économique actuel ne s’arrête pas à son aspect économique, au contraire. En effet, la propagande est partout présente pour insuffler l’idée que le « profit » est forcément « économique ».
Or, comment chiffrer le bonheur ?
Si vous riez de cette phrase alors la propagande fonctionne bien…
Le bonheur…
le capitalisme a-t-il réellement réussi à faire intérioriser l’idée que bonheur n’est qu’une question d’argent ?
Pourtant l’argent n’est qu’un moyen, un outil, rien de plus, l’argent n’est rien en soi…
Ces mots sont révoltants pour beaucoup et cela se comprend bien, mais pensez-y, est-ce l’argent ou ce qu’il permet d’avoir qui importe ?
Peut-on manger un billet ou le boire ?
Nos lits, nos meubles, nos habitations, nos biens sont-ils de l’argent ?
Un téléphone portable est la cristallisation de la force de travail de celui l’ayant fabriqué, mais n’est pas fait en euros…
Alors oui, actuellement le capitalisme libéral nous englobe malgré nous et il semble idéaliste de vouloir le changer. Pourtant le quitter est difficile et insatisfaisant.
L’amour que j’ai pour le vivant m’empêche de fuir ce système, tout au contraire je m’y oppose et continuerais ainsi jusqu’à ce qu’il change.
Sans idéalistes que serait le monde ?
Enfin et pour finir…
Soyez bien tous conscients que c’est l’Humain qui crée la richesse et non l’argent, ce sont donc les ouvriers et non les financiers qui créent cette richesse !!!
Les actionnaires volent le fruit du labeur des travailleurs.
Citoyenne, citoyen, ne courbe pas l’échine devant le dominant, n’adule pas ton tortionnaire, instruis-toi et vois la guerre qu’ils mènent contre les tiens…
Jolan