J’ai choisi ces 3 vidéos, qui je trouve résument bien
les engagements d’ Angélique Kidjo.
Quatre fois lauréate d’un Grammy Award, Angélique Kidjo est l’une des plus grandes artistes de la musique internationale d’aujourd’hui, une force créative avec treize albums à son actif.
Time Magazine l’a surnommée « la première diva d’Afrique« .
La BBC l’a incluse dans sa liste des 50 personnalités les plus emblématiques du continent et, en 2011, The Guardian l’a classée parmi les 100 femmes les plus inspirantes au monde.
Le magazine Forbes a classé Angelique comme la première femme de sa liste des célébrités les plus puissantes d’Afrique. Elle a récemment reçu le prestigieux Crystal Award 2015 décerné par le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 2016 Amnesty International Ambassador of Conscience Award et le German Sustainability Award 2018.
En tant qu’interprète, sa voix saisissante, sa présence sur scène et sa maîtrise de plusieurs cultures et langues ont gagné le respect de ses pairs et élargi son public au-delà des frontières nationales. Kidjo a croisé les traditions ouest-africaines de son enfance au Bénin avec des éléments de R&B américain, de funk et de jazz, ainsi que des influences d’Europe et d’Amérique latine.
« Le public me donne de l’énergie, je dois donc la rendre. Si je le gardais, je ne pourrais pas dormir pendant deux jours. »
Angélique Kidjo est aussi Ambassatrice de bonne volonté à l’Unicef depuis 2002.
Après plusieurs décennies de carrière, la chanteuse béninoise Angélique Kidjo est devenue une figure incontournable de la scène musicale internationale. Multipliant les projets artistiques, elle s’applique à mettre sa notoriété au service de causes qui lui tiennent à cœur, comme l’éducation des jeunes filles africaines. Une manière sans doute d’être fidèle à ses racines. sourceRFI musique
» Il faut s’aimer d’abord pour pouvoir aimer les autres »
« l’ignorance est le terreau de la violence »
« blâmer l’autre, c’est facile, se remettre en question est beaucoup plus compliqué »
« Je n’ai pas le temps à consacrer à quelqu’un qui m’apportera une énergie qui n’a rien à voir avec la mienne. » Elle parle du racisme, de la xénophobie et de antisémitisme.
« L »amour n’est pas une prison. Quand on aime quelqu’un, il faut respecter sa liberté. »
« Vivre demande du courage. On fait des erreurs, on tombe, on se relève. quand ça marche bien, tu fais des jaloux. les gens ne sont jamais contents. A partir du moment que tu as compris que tu ne peux pas plaire à tout le monde, tu vis ta vie selon tes valeurs, point. » »
« Les femmes ne sont pas des objets ni des punching-balls, elles portent l’humanité et, sans elles, point de société. »
« Je ne suis le fantasme de personne, ni la femme exotique de personne. »
« On peut être en colère – et on a le droit de l’être-, mais quand cette colère se transforme en violence contre autrui, il n’y a plus de solution. tant que le dialogue existe, on peut créer un monde qui ne sera peut-être pas parfait, mais dans lequel chacun aura une place. »
Elle évoque son chemin de vie. L’importance des rencontres amicales et musicales. L’éducation transmise par ses parents. Ils ont semé au fil des écueils de la vie des graines pleines d’amour.
Réflexion sur les personnes racistes rencontrées en France:
« (…) ça me faisait de la peine pour les gens: qu’ils vivent dans un pays comme la France et qu’ils soient si peu éduqués et ouverts au reste du monde. Ils ne se rendaient même pas compte qu’en parlant avec moi, ils pouvaient s’instruire »
« Quand tu déranges autant, c’est que tu es dans la vérité. »
Une grande part du livre évoque sa carrière artistique très importante où jalonnent de grands noms d’artistes internationaux.
« Le rythme, c’est ma colonne vertébrale. »
« J’étais venue rendre hommage à tous les Africains et tous les noirs morts pendant la première et la seconde guerre mondiale pour la liberté, l’égalité et la fraternité. On l’oublie toujours. surtout les dirigeants de ce monde. J’ai chanté pour leur dire: « Nous sommes là. Sans nous, vous n’existez pas. »
» A partir du moment où on a accepté que l’Africain soit instrumentalisé et déshumanisé, on a perdu une partie de notre humanité. »
« Je pense que les démocraties doivent être réinventées. Elles sont endormies avec un capitalisme extrême. On a laissé les excès du système financier tout engrener. »
« Nous oublions trop souvent que le pouvoir que nous détenons en tant que citoyen est illimité. »
« On ne se fait pas tout seul, jamais. »
« Il existe un point commun, dans le monde entier en fait, c’est qu’on ne fait pas suffisamment confiance à l’intelligence des enfants. »
« C’est une douleur pour un enfant d’apprendre mécaniquement et de manière obligatoire des informations qui n’ont pas toujours de sens pour lui. »
« Les politiciens qui cherchent à rester indéfiniment au pouvoir soutiennent rarement l’éducation car ils savent que, plus on est éduqué, moins on tolère les mensonges qu’on nous raconte. »
« Si tu méprises le peuple qui t’as élu, tu n’as rien à faire au pouvoir. »
« Imagine qu’un jour dans le monde entier, chacun décide en même temps de diminuer sa consommation effrénée. Eh bien l’économie s’écroule. C’est un moyen de pression extraordinaire. »
Angélique Kidjo est sans aucun doute une personne avec de belles valeurs. Néanmoins, je remarque un manque d’analyse politique somme toute normal. Puisqu’il n’est pas son domaine de compétences. Ceci amène dans ses propos une certaine naïveté sur la stratégie politicienne des dirigeants du monde. Le sort des populations et la planète ne font pas partie de leur idéaux. Seul la finance compte.
J’ai beaucoup aimé cet entretien de 164 pages où Angélique Kidjo est interrogé par Sophie Lhuillier, éditrice dans la maison d’édition SEUIL. Par la diversité des questions, la lecture est très agréable. J’ai eu la chance extraordinaire de côtoyer le grand poète béninois Fernando d’Almeida, lors de ma vie au Cameroun. Ceci a ajouté un plaisir supplémentaire à ma lecture.
Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil de m’avoir retenue comme ambassadrice de la collection « Je chemine avec… » !
Claudia
«
Belle découverte de cette grande artiste africaine !!
Bisous ma Claudia
Merci Béa 🙂