On peut percevoir le mort, on ne peut que se représenter la mort. Le mort est visible, la mort est imaginable. Nous, êtres humains, avons cette aptitude à la métaphysique qui est la source de la spiritualité et de l’art. Les animaux sont émus par la perception d’un corps mort et nous, nous faisons des sépultures. Nous ne pouvons pas laisser le corps de quelqu’un qu’on aime encore pourrir par terre : nous serions honteux et coupables. Mais quand la mort survient sans sépulture, la représentation du vide déclenche des angoisses. La représentation de la mort est donc un phénomène cérébral, affectif et culturel qui caractérise la condition humaine.
La perte d’un proche, prévisible ou brutale, est un traumatisme dont les répercussions physiques, psychologiques, relationnelles, sociales et spirituelles se font sentir tout au long de la vie. Le deuil est différent selon la place de la personne que l’on a perdue et la manière dont celle-ci s’inscrit dans notre histoire. Mais dans tous les cas, il est fait d’un amalgame d’émotions et de réactions dont la complexité n’a d’égale que la violence qu’il cause. Répondant à des questions fondamentales – comment vivre sans lui/elle ? La douleur s’arrêtera-t-elle un jour ? Les autres peuvent-ils comprendre ? – cette conférence, indispensable aux personnes endeuillées et à leur entourage dit et analyse la déchirure. Elle apporte un réconfort inestimable à celles et ceux qui, confrontés à une indicible douleur, ne savent plus comment avancer.
Claudia
Me voici ici…
Et intéressée bien sûr en tant que mortelle comme nous tous…
Et écouter la vidéo en plusieurs fois selon ma disponibilité de temps…
Bizzz
Je comprends. Moi aussi je ne suis pas trop disponible sur la toile. Bises 🙂