Le 07 octobre dernier le décret autorisant l’expérimentation du cannabis à usage thérapeutique paraissait au journal officiel. En gélule, en huile mais aussi en fleurs séchées à vaporiser, c’est bien du cannabis traditionnel, à teneur régulé en THC qui sera utilisé. L’efficacité de la plante que les symptômes invalidants de pathologies chroniques, en soins palliatifs ou sur les effets secondaires de certains traitements est déjà largement documentée.
Ce test sera donc essentiellement celui de la sécurisation du circuit de distribution de ce nouveau type de médicament. Mais avec les changements de cadre légal qui en découle, la distinction cannabis à CBD et cannabis récréatif paraît plus que jamais brouillée.
La société française semble donc plongée en plein paradoxe entre la pénalisation des consommateurs de cannabis et cette expérimentation. Ce test grandeur nature du cannabis sur 3000 patients et pour une durée de deux ans ouvre donc de nombreuses questions éthiques, de l’accessibilité des soins de santé pour tous à la stratégie de santé publique autour de l’usage d’une plante controversée.
Claudia