L’héritier du procès de Nuremberg. Adolf Eichmann est l’un des grands architectes de la « solution finale » mise en place par le IIIe Reich. Après la guerre, celui qui a mis tant d’acharnement à organiser et optimiser l’annihilation des juifs parvient à s’exiler en Amérique du Sud où des agents du Mossad le capturent en 1960.
Son procès à Jérusalem, l’année suivante, est un événement historique : pour la première fois, les juifs vont eux-mêmes juger officiellement un de leurs bourreaux. Le monde entier a le regard braqué vers la capitale israélienne et les caméras filment l’ensemble de la procédure, du jamais vu. Au cours d’un procès qui dure huit mois, le récit technique de l’industrialisation de la solution finale et les documents d’archives sont présentés, disséqués, commentés. Cent onze rescapés de la Shoah sont appelés à comparaître, chacun d’eux bouleversant l’auditoire. Ce procès judiciaire d’une forte ampleur médiatique et historique – mais également politique – s’enrichit de débats intellectuels, comme le travail d’Hanna Harendt sur la « banalité du mal ».
Dans ces mois difficiles, une leçon d’humanité doit passer. Passera-t-elle par une condamnation à mort d’Adolf Eichmann ?
L’exécution de celui qui s’est employé à organiser l’extermination de 6 millions d’êtres humains a-t-elle un sens ?
Jeanne Amelot, Shimon Abécassis et Hannah Arendt, tous trois présents en tant que journalistes pendant les audiences, s’interrogent. BDfugue
Au delà du procès de Adolf Eichmann, l’autrice souhaite dans cette nouvelle BD mettre au centre de l’histoire la peine de mort. Comment peut-on philosophiquement condamné un homme ? Marie-Bardiaux-Vaiente évoque le soulèvement des intellectuels de tous pays, bien entendu Robert Badinter en fera partie. Ils tentent de faire évoluer les consciences. Peine perdue. En France il faudra attendre 1981.
J’ai beaucoup de mal à comprendre que les gens croyants ou pas qui ont perdu la moitié de leur famille dans des conditions affreuses demandent la vengeance. N’est-ce pas banaliser le mal par le mal ? Adolf Eichmann meurt par pendaison. Israël va construire un four crématoire pour suivant sa dernière volonté être incinéré. Je suis stupéfaite par la morale de cette affaire.
Je recommande vivement cette BD. Les dessins, les couleurs et le noir et blanc mettent admirablement en lumière cette histoire. J’espère que les jeunes vont s’en emparer pour échanger sur la peine de mort.
Claudia
Un bel article… très instructif
Tu as été stupéfaite par la morale de cette affaire… Je comprends.
Une B D à lire donc !
Je note et je vais essayer de la trouver à la bibliothèque.
Oui, sans problème cette BD en dans les bibliothèques 🙂