Historique de la Mule Poitevine en 2025

Origine et composition : la mule poitevine est un hybride issue de l’accouplement entre un Baudet du Poitou (âne) et une jument Trait Poitevin mulassier (cheval). Elle est en principe stérile et a été reconnue comme race à part entière en 2002.
Réputation et utilisation anciennes : au XIXe siècle, la mule poitevine était extrêmement répandue et exportée dans le monde entier (parfois jusqu’à 18 000 individus par an). Elle était surtout utilisée pour le travail de gros trait, le bât et les débardages, ainsi que pour l’attelage et le loisir.
Situation socio-économique historique : durant le XIXe et au début du XXe siècle, l’industrie mulassière du Poitou était florissante, avec de nombreux ateliers et une forte production annelle. L’industrie représentait une source majeure de revenus pour la région poitevine.
Soutien et réglementation : l’appellation “Mule poitevine” est officiellement reconnue par le Ministère de l’Agriculture depuis l’automne 2002. Le contrôle de filiation est obligatoire depuis les naissances 2022, et le registre de la mule poitevine distingue les croisements purs.
Déclin puis situation récente (fin XXe – début XXIe siècle) : à partir des années 1960, l’industrie mulassière décline fortement avec la motorisation et la demande mondiale qui évolue. Le nombre d’animaux produits annuellement diminue significativement, passant d’un pic historique à une production annuelle limitée (environ une vingtaine de naissances par an au début du XXIe siècle). Des efforts de sauvegarde et de relance ont été menés, notamment via des structures comme l’UPRa (puis organisme de sélection) et des initiatives CREGENE pour préserver le patrimoine.
Situation en 2024-2025 : les naissances restent rares en France (environ une vingtaine par an à l’échelle nationale), avec une forte orientation vers l’exportation (Italie – puis d’autres pays européens et au-delà). L’Italie continue une certaine production et exportation des muletons; la demande pour les mules poitevines persiste dans certains segments agricoles et touristiques. L’époque actuelle est marquée par des efforts de préservation et de valorisation du patrimoine mulassier poitevin, mais la population et les éleveurs restent vulnérables face à la concurrence et à la rareté des géniteurs.
Tendances actuelles et perspectives : les recherches et les actions de sauvegarde visent à relancer la production et à maintenir les registres en croisement pur, tout en répondant à une demande croissante pour des usages de loisirs, d’attelage et de bâtage dans des régions touristiques. Le cadre institutionnel et les associations dédiées continuent de jouer un rôle clé pour la survie de la mule poitevine.