J’ai choisi ce roman dans la liste proposée par masse critique de Babélio. J’ai attendu très longtemps avant de le recevoir. Sans doute un problème avec la maison d’édition. Malgré ce désagrément et quelques coquilles, ce roman est un vrai coup de cœur.
De belles valeurs humanistes jalonnent l’aventure du jeune berger Matéo. Nous sommes dans l’Espagne des années 1930.
L’auteur, Pablo Santiago Chiquero, signe ici son 1er roman, à la fois drôle, tendre et révolutionnaire. C’est un hymne à la lecture, à l’amour et à la révolution des hommes, sans oublier la place cruciale des caprins.
Le héros reste alité par la mélancolie qui le ronge depuis des mois. Il a même renoncé à garder son troupeau. Ni sa fiancée ni sa mère ne réussissent à redonner du sens à sa vie. Sans la ténacité du nouvel instituteur, Lazaro, Matéo aurait sans doute sombré dans une profonde dépression. Mais la lecture de Don Quichotte vient tout bouleverser. Il est tellement conquis, qu’il en fait la lecture à ses chèvres. Puis aux passants du marché, quand il va vendre ses fromages. Les brebis, eux, préfèrent la lecture du Capital.
Nous suivons la volonté d’un homme pour trouver le chemin de sa vie. De fiançailles rompues, en amour retrouvé. Le voyage initiatique passe par la prison humide, l’amitié et la naissance du communiste. Sans oublier la lecture de Don Quichotte.
Avec beaucoup de lucidité et d’humour, Pablo Santiago Chiquero évoque à partir de l’éducation du peuple, la possibilité d’un changement radical de la société. Cervantès pour les chèvres, Marx pour les brebis est une fable « politique » au sens noble. Tous les ingrédients d’un monde meilleur sont réunis dans ce roman.
Claudia
Une couverture de livre très séduisante.
Merci pour ta belle présentation.
Je note
J’aime beaucoup les chèvres… et les brebis
Biz
Je suis convaincue qu’il te plaira !