La société française est dans un contexte d’extrême agressivité. La violence sociale est inouïe. Les riches sont de plus en plus riches. Les pauvres de plus en plus nombreux. Quand le manque d’argent amène à la souffrance de l’individu. Le raisonnement échappe à l’objectivité de celui-ci. Le groupe aussi est en danger. Il n’est plus en capacité de résoudre les conflits dus aux désirs humains d’accéder à une vie meilleure. Chez certains jeunes militants insoumis ou de l’extrême droite, la violence s’intensifie jusqu’à devenir primitive. Pour détourner toute cette sauvagerie sur l’autre, la solution est de trouver un bouc émissaire. L’affaire « Adrien Quatennens » est arrivée à point nommée.
La société libérale favorise l’émergence d’un narcissique du buzz. Les émotions chez une grande partie des personnes les empêchent de raisonner. Pour eux Adrien Quatennens devient le miroir de la violence faite à leur mère, leur grand-mère, leur sœur et j’en passe !
Adrien Quatennens a reconnu la gifle donnée il y a un an lors d’une agressivité mutuelle. Je rappelle que 87 % des parents reconnaissent avoir déjà frappé leur enfant. Sa femme lui avait sauté sur le dos. Personne ne l’évoque. Il semble que lorsque la femme agresse son conjoint, c’est une posture normale pour les accusateur(trice)s. sans parler de la violence verbale, qui est autant véhémente que des coups. Elle détruit psychologiquement l’individu.
Adrien Quatennens a regretté ce geste devant sa famille, ses amis et publiquement. Pour cela et pour un nombre trop important de SMS amoureux, il a été condamné à « quatre mois de prison avec sursis ». Condamnation qu’il a acceptée. Si l’on en croit la complaisance habituelle de la justice pour des actes bien plus graves. Je suis convaincue que cet avertissement exemplaire est là pour calmer la ferveur populaire.
Adrien Quatennens a mis un genou à terre. Comme à l’époque des gladiateurs, les hyènes féministes et politiquement de gauche souhaitent sa mort sociale. Je pensais que la répression punitive faisait partie d’un autre temps ! Je m’aperçois que l’engagement ne rime pas toujours avec philosophie de la vie. Avec recherche de vérité au sens idéologie.
Que s’est-il passé pour que les élu(e)s de la France insoumise oublient la notion essentielle : l’entraide. Quand l’un des leurs tombe, les autres sont présents pour l’aider et l’accompagner en lui donnant une seconde chance.
Je m’interroge sur l’existence de la solidarité de classe. Existe-t-elle, encore ? Il est évident que le groupe LFI doit épauler Adrien Quatennens en indiquant publiquement qu’il a toute sa place de député à l’Assemblée Nationale pour poursuivre son mandat politique.
Me Jade Dousselin, son avocat a pourtant été très explicite sur les ondes « Aucune violence répétée et pas de harcèlement ». Nous ne sommes pas en présence de violences conjugales. Adrien Quatennens n’est pas un homme violent. Nous sommes en présence d’un divorce difficile. La justice est passée.
Faut-il rappeler que l’humain se construit de ses erreurs. Personne n’est irréprochable.
Je partage l’argumentation de Michelle Tirone, militante à la France Insoumise
« Adrien Quatennens a eu la dignité et le courage de faire une confession publique de ses fautes. Cette confession démontre une honnêteté politique, une droiture qu’absolument personne avant lui n’a eue. Tous les hommes publics (et quelques femmes) accusés de faits répréhensibles ont nié avoir mal agi. Tous. Sauf un. Sauf Adrien Quatennens. Cette honnêteté fait que nous lui gardons notre confiance et que nous soutiendrons le fait qu’il doit rester à sa place de député au sein du groupe LFI. »
« Maintenant ça suffit ! La justice a délimité les faits. Ce ne sont pas des faits de domination unilatérale, ce ne sont pas des faits de nature sexiste et sexuelle. Ce sont des faits consécutifs à une altercation qui auraient été la même au sein d’un couple d’homosexuels et qui n’ont donc rien à voir avec les violences faites aux femmes. »
« Les député. e. s LFI ont cédé à la pression médiatique, à la pression des autres partis de la Nupes qui ont beau jeu de dire que “si c’était chez eux, ils excluraient leur collègue !”, à la pression de ce courant malsain qui se dit féministe, mais ne fait que dénaturer le féminisme et le salir, loin des combats nobles qui ont été menés pour la cause féminine. »
Je vous invite aussi à lire L’article de Laurence Dudek, psychopédagogue https://www.asymptomatique.be/adrien-et-nous-face-a-nous-memes-par-laurence-dudek/
Peut-on se demander si l’affaire Adrien Quatennens n’a pas été fabriquée pour démolir la NUPES et plus précisément la France insoumise ?
Dans l’attente de revoir en janvier Adrien Quatennens à l’Assemblée Nationale, je vous souhaite une bonne année 2023.
Claudia