24 avril 2024

Le premier homme – Albert Camus

199209_405999_1

« la route assez bien dessinée mais à peine tassée »
« une figure de pomme de terre »
« son nez un peu camus »
« la coiffure en béret »
« Mais aux plus doués, il faut un initiateur. Celui que la vie un jour met sur votre chemin, celui-là doit être pour toujours aimé et respecté »
« (…) ne croyez pas mon affection pour vous aveugle. Vous avez de gros défauts. Du moins à mes yeux » (…) je voulais vous dire seulement que je vous aime avec vos défauts »
« Dites-vous qu’il n’a pas vieilli. Cette souffrance-là lui a été épargnée et elle est longue. »
« Il y a des êtres qui justifient le monde, qui aident à vivre par leur seule présence »
« Il y a en moi un vide affreux, une indifférence qui me fait mal »
« (…) la mer immense offrait ses étendues libres au regard »
« un petit bureau couvert de cicatrices et de tâches d’encre »
« le visage chafouin et attentif »
« partagée entre la foi qu’elle avait dans l’intelligence de son fils et sa certitude que la vie toute entière était faite d’un malheur contre lequel on ne pouvait rien(…) »
« mémoire enténébrée »
« la mémoire des pauvres est déjà moins nourrie que de celle des riches, elle a moins de repères dans l’espace puisqu’ils quittent rarement le lieu où ils vivent. »
« bien sur il y a la mémoire du cœur dont on dit qu’elle est la plus sûre, mais le cœur s’use à la peine du travail, il oublie plus vite sous le poids des fatigues.
« Non l’école ne leur fournissait pas seulement une évasion à la vie de famille (…), elle nourrissait en eux une faim plus essentielle encore à l’enfant qu’à l’homme et qui est la faim de la découverte. (…) Pour la première fois ils sentaient qu’ils existaient et qu’ils étaient l’objet de la plus haute considération. On les jugeait dignes de découvrir le monde.
La mère de Pierre, une belle femme de complexion généreuse. »

« Jeune, je demandais aux êtres plus qu’ils ne pouvaient donner: une amitié continuelle, une émotion permanente.
Je sais leur demander maintenant moins puisqu’ils peuvent donner: une compagnie sans phrases. Et leurs émotions, leur amitié, leurs gestes nobles gardent à mes yeux leur valeur entière de miracle: un entier effet de la grâce. »

« Puis j’ai appris que je n’avais pas assez de cœur pour aimer vraiment et j’ai cru mourir de mépris pour moi-même. Puis j’ai admis que les autres non plus n’aimaient pas vraiment et qu’il fallait seulement accepter d’être comme à peu près tout le monde.
Puis j’ai décidé que non et que je devais me reprocher à moi seul de n’être pas assez grand et désespérer à mon aise en attendant que l’occasion me soit donnée de le devenir. »

Émission sur Camus sur France Culture (1ère partie) et (2ème partie)

Le 4 janvier 1960, une voiture de sport dérape sur la chaussée glissante et tamponne un platane. L’accident fait plusieurs victimes parmi lesquelles Albert Camus, romancier, essayiste, dramaturge, journaliste, prix Nobel de littérature. Dans les débris, on retrouve une serviette en cuir. Elle contient un manuscrit, inachevé. Ce projet autobiographique qui prend sa source dans une Algérie gorgée de soleil est entre vos mains, avec les notes d’intention de l’auteur, les phrases-aphorismes qui donnent le ton, les hésitations et les exaltations du livre à venir. Le premier homme est le dernier Camus, émouvant et captivant. L’accompagnement critique éclaire l’univers familial d’Albert Camus et décrypte la véritable odyssée temporelle et émotionnelle de l’écrivain à travers ce travail de mémoire. Le rôle des femmes, la place de l’école et la découverte du monde extérieur sont plus particulièrement étudiés. Récit autobiographique.

Je recommande ce très beau livre où les messages sur la vie transpirent au fil des pages.

Claudia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.