« Le jour où l’on comprendra
qu’une pensée sans langage existe chez les animaux,
nous mourrons de honte
de les avoir enfermés dans des zoos
et de les avoir humiliés par nos rires »
Boris Cyrulnik
Trois entretiens denses. Un état des lieux sur la nécessité et le développement de la protection animale mobilisant les apports de l’éthique contemporaine, de la philosophie traditionnelle ou encore de l’éthologie.
J’ai découvert Peter Singer, pour le côté philosophique, il est à l’origine d’un mouvement en faveur de la « libération animale » ; Élisabeth de Fontenay, philosophe bien connue de France Inter pour ses nombreuses émissions en faveur des animaux, auteur de l’impressionnant Silence des bêtes, où elle déconstruit les discours affirmant un « propre de l’homme » pour mieux « rabaisser » les animaux ; Et mon préféré: Boris Cyrulnik, qui fut l’un des pionniers français de l’éthologie, discipline qui permet à l’homme de grandir en lui donnant l’attitude morale envers les animaux, en quelque sorte une belle prise de conscience sur les autres vies qui l’entourent. Il est aussi neuropsychiatre. C’est pour ma part, la partie que je préfère du livre. 🙂
Enfin, l’homme reconnait que les animaux souffrent comme nous ! Comme nous, ils ont un ressenti au bien être. Ils sont capables de ruse et donc d’intelligence. Ils ne sont plus de simple chose, des « çà » en les évoquant pour les emmener à l’abattoir.
Mais faut-il pour autant leur accorder des droits, et si oui lesquels ? Et qui veillera à leur application ?
Pour répondre aux questions de Karine Lou Matignon, journaliste et écrivaine, et de David Rosane, ornithologue, il y a donc Boris Cyrulnik l’éthologue, Élisabeth de Fontenay la philosophe, Peter Singer le bio éthicien qui croisent leurs regards et confrontent leurs savoirs sur la question animale. Trois sensibilités, trois parcours, trois formes d’engagement.
La supériorité des hommes sur les animaux est une ânerie. Un très grand nombre d’animaux perçoivent, sentent, souffrent, ont des désirs, des croyances, un sens de leur propre futur, en un terme précis: une conscience de soi.
Nous avons le devoir de reconnaître les droits aux animaux, et surtout qu’ils soient respectés, pour endiguer les violences insoutenables que nous leur infligeons trop souvent.
« le fait qu’on se soucie des animaux aujourd’hui est un signe que l’humanité progresse »
Boris Cyrulnik
Claudia