Les auteures, Sonia Vincent et Lou Leforestier-Milburn sont mamans et enseignantes. Elles sont formées aux méthodes d’éducation positive. La méthode pose un cadre éducatif respectueux des besoins de l’enfant et du parent. Elles préconisent une éducation basée sur l’observation des comportements de l’enfant pour désarmorcer les comportements difficiles qui, selon elles sont souvent des tentatives maladroites de l’enfant pour combler un besoin.
La pédagogie des trois besoins fondamentaux :
- Le seau de l’affectif : prouver à l’enfant que l’amour du parent est inconditionnel.
- Le seau de l’attention : valider les émotions de l’enfant, même les plus intenses.
- Le seau du pouvoir : développer la confiance en soi de l’enfant en lui permettant de prendre des décisions et de se sentir autonome.
« Ma fille ne cesse de sortir de son lit au moment du coucher », « Mon fils réclame tout le temps mon attention », « Mes enfants se disputent beaucoup »
Le livre propose des outils concrets :
- Verbaliser la douleur : « Maman, je suis très fâché… »
- Rappeler les alternatives : proposer des mots pour exprimer la colère.
- Se mettre à l’écart : si l’enfant continue, s’éloigner pour éviter l’escalade.
L’ouvrage est bien organisé avec des fiches explicatives, des tests, des questionnaires et des schémas pour faciliter la compréhension et l’application des concepts.
Ses points faibles,
- Ce livre s’adresse à un public cible. Les femmes, notamment celles en situation mono-parentale ou en famille recomposée.
- Les auteures indiquent des exemples que les parents peuvent mettre en place dès 2 ans. Je suis quelque peu dubitative sur les capacités du jeune enfants à cet âge-là. Je trouve l’approche cognitive quelque peu léger.
- Il ne traite pas des conséquences de l’abus d’écrans, de l’absence d’image masculine, ou des situations déstabilisantes comme le divorce ou les attitudes éducatives divergentes.
- Il n’évoque pas les spécificités des enfants dyslexiques, haut potentiel, … ayant un fonctionnement qui doit être pris en compte dès la petite enfance.
- Manque de références scientifiques. L‘ouvrage se base davantage sur des expériences personnelles que sur des études validées.
Pour ma part, je préfère la pédagogie active. l’enfant apprend mieux quand il est acteur de ses apprentissages plutôt que spectateur. Célestin Freinet, instituteur français, a développé cette approche en observant que les enfants s’investissent davantage dans des activités qui ont du sens pour eux.
« Ce qui me parait essentiel dans les stades, et cela il y a des années que je le répète, ce ne sont pas les âges chronologiques, ce sont les successions nécessaires. Il faut avoir passé par telle étape pour arriver à telle autre. » Jean PIAGET
Cet ouvrage m’a été offert par la maison d’édition Vuibert dans le cadre de masse critique de Babélio.
Claudia
Un ouvrage avec ses points faibles, donc…
Merci pour ta présentation et ton ressenti
J’aime beaucoup ton image pour l’illustrer de ce chien et de cet enfant…
Bisous ma Claudia et bon mercredi
En effet, tu as tout compris ! Pour l’illustration, je souhaitais que les gens comprennent la complicité entre les animaux et les enfants, qui bien souvent pâlit au manque d’amour dans la famille. Petite je parlais aux lapins, chez mon grand-père.
Ce livre me semble intéressant, mais je suis un peu dubitative quant à sa pertinence pour les très jeunes enfants. Lidée des seaux pour gérer les émotions est bien, mais je doute que des enfants de deux ans puissent vraiment comprendre ou mettre en pratique ces stratégies. De plus, jaimerais voir plus de considération pour les contextes plus complexes comme le divorce ou les troubles spécifiques des enfants. Lapproche cognitive me semble un peu dépourvue de fondement scientifique. Je préfère plutôt la pédagogie active, où lenfant est acteur de son apprentissage. Parfois, jai le sentiment que ces méthodes négligent la réalité des familles daujourdhui, avec tous leurs défis.