« Le Vagabond de Séoul« de Kim Ho-yeon, traduit du coréen par Lim Yeong-hee avec la collaboration de Catherine Biros.
Madame Yeom est une vieille dame très digne et énergique qui veille avec sollicitude sur le bien-être des employés de sa supérette. Un jour, elle perd sa pochette contenant ses biens les plus précieux dans la gare de Séoul. C’est un vagabond qui lui retrouve. Un homme abîmé par la vie, qui a oublié son passé et presque l’usage de la parole. Il se fait une idée très précise du bien et du mal.
Cette rencontre imprévue va opérer un tournant décisif à ces deux personnages.
Au travers de la vie des employés et des clients d’une petite supérette de quartier de Séoul apparaît un îlot de chaleur humaine. Une jeune dramaturge en panne d’inspiration. Un père de famille au bout du rouleau. Un détective vieillissant un peu paumé…
Dokgo, homme bourru à la carrure impressionnante et à l’identité mystérieuse, le sans-abri, désormais embauché par Madame Yeom pour le service de nuit à la supérette, va incarner une sagesse simple, mais puissante, qui inspire et apaise ceux qui viennent échanger quelques mots ou quelques heures avec lui. Par une communication altruisme, il va leur permettre de voir plus clair en eux. Par ces échanges il va lui-même trouver la paix qui l’amenera vers une renaissance de sa propre identité.
L’écriture de Kim Ho-yeon que j’ai découvert grâce à un ami, est bouleversante de sincérité et de bienveillance envers ces humains, qui, pour une raison qui leur appartienne n’ont plus trouvé de sens à leur vie.
Ce roman a conquis mon cœur. Une lecture qui fait un bien fou dans ce monde de violence. C’est une belle preuve de résilience.
KIM Ho-Yeon est né en 1974 à Séoul, Kim Ho-Yeon a été scénariste de cinéma, auteur de manhwa, éditeur, puis romancier. Il est l’auteur de cinq romans, tous récompensés par de nombreux prix littéraires en Corée.
Claudia
