J’aime, l’écriture d’Auður Ava Ólafsdóttir
j’ai lu:
Aujourd’hui, je vous propose, l’exception
« Tu seras toujours la femme de ma vie. » Quel homme n’a pas dit cela en quittant sa femme. Oui, mais là, la situation est autre …
Dans le vacarme d’un réveillon de nouvel an, María n’entend pas ce que Floki, son mari, lui annonce. Quel courage de lui annoncer pour la nouvelle année ! Mais au fait y a t il un jour plus favorable que d’autres ?
il la quitte pour son collègue, spécialiste comme lui de la théorie du chaos. Ce n’est pas banal, comme étude de cas !
Heureusement, dans la nuit de l’hiver polaire, Perla est là, charitable voisine d’à peine un mètre vingt, co-auteur de romans policiers et conseillère conjugale, qui surgit à tout moment de son appartement de l’entresol pour secourir fort à propos la belle délaissée… Quelques fois, elle me faisait suer, mais je reconnais son importance.
Ni Perla la naine surdouée, ni María l’épouse idéale démunie devant une orientation sexuelle désormais incompatible, ni les autres acteurs de cette comédie dramatique à l’islandaise – adorables bambins, belles-familles consternées ou complices, père génétique inattendu – ne détournent le lecteur d’une alerte cocasserie de ton, d’une sorte d’enjouement tendre, de brio ininterrompu qui font de l’Exception un grand roman de la déconstruction et de la reconstruction narcissique à la portée du commun des mortels.
Il me semble que la fin du roman nous met, nous les femmes dans une drôle de position…
J’ai adoré la place des enfants. La femme est forte, amante et déboussolée.
J’invite à découvrir cette auteure. Elle a une faculté, que dis-je elle a les mots pour décrire le fonctionnement humain. C’est fascinant ! C’est un grand plaisir à chaque livre.
Claudia