3 décembre 2024

Lettre aux grandes personnes sur les enfants d’aujourd’hui, Philippe Meirieu

Écrit à l’occasion du vingtième anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, cet ouvrage est une réflexion, sur le statut de l’enfant dans nos sociétés. Il reprend l’histoire de l’enfance et de son rapport à la famille et à l’école ; il explore les apports pédagogiques les plus importants.
La troisième partie s’intitule : À quoi et comment éduquer nos enfants ? Pour une école plus démocratique. Pour une révolution dans l’éducation. Pour une meilleure culture. Pour Parler et penser juste. Pour parler de responsabilité.

Ce livre est édité par la maison d’édition RUE DU MONDE Le directeur, Alain Serre et son équipe défend des valeurs comme je les aime. Si vous recherchez un livre je vous la recommande à 200 %.

Voici quelques passages:

(…) il s’agit de former des hommes debout. Des êtres capables d’assumer notre histoire et de penser par eux-mêmes. De s’émanciper de toute forme d’emprise de s’associer pour construire ensemble du « bien commun », d’inventer des projets (…)

(…) notre double responsabilité à l’égard de l’enfant: nous devons lui transmettre les codes qui lui permettront d’entrer et de s’intégrer dans la maison (…)

Pour grandir il faut pouvoir « prendre racine » , savoir d’où l’on vient (…)

(…) quelles ont été leurs valeurs(…) intégrer l’histoire de nos parents.

Éduquer quelqu’un n’est pas fabriquer un objet. C’est accompagner l’émergence d’une liberté.

Qu’est-ce qu’un enfant, donc? un être à qui nous devons donner le désir d’apprendre et de grandir. (…) L’école doit permettre de prendre le temps de tâtonner, de chercher à comprendre (…) de se tromper, voire d’échouer sans craindre une sanction humiliante ou un échec rédhibitoire.

Ce livre est très documenté sur la pédagogie, la philosophie comme Rousseau, Freinet (toute méthode est regrettables qui prétend faire boire un cheval qui n’a pas soif. Toute méthode est bonne qui ouvre l’appétit de savoir et aiguise le besoin puissant de travail), Montéssori (« aide moi à faire seul »), John Dewwey (apprentissage par l’action) et bien d’autres. Ainsi que de psychologues, psychiatres comme Piaget, Freud, Lewin

Adophe Ferrière, l’éducation nouvelle sonne la charge contre l’école traditionnelle – L’enfant aime la nature: on le parqua dans des salles closes. Il aime bouger: on l’obligea à se tenir immobile (…) Il voulait raisonner: on le fit mémoriser.

 « on ne doit jamais perdre de vue la formation à la citoyenneté, à la liberté »

Il parle aussi de Janusz Korczak, un destin hors du commun. » Ne pas prendre les enfants au sérieux, c’est les rejeter dans l’infantile et les assigner à rester dans le babillage.

KORCZAK, pour que vivent les enfants. Edition: Rue du Monde. Illustrateur: Pef Textes: Philippe Meirieu !

Dans la deuxième partie de son livre, Philippe Meirieu, pose la question:

La convention (des droits de l’enfant) peut-elle faire la loi ?

Il rappelle qu’en France 2 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté ! ce qui engendre des problèmes sur le développement physique et psychique. Il évoque la loi du 11 février 2005 sur le handicap et les 15 000 enfants qui ne sont pas pris en charge convenablement pour pouvoir mener une scolarité normale ! Sans oublier les mineurs étrangers si peu considérés !

Les droits de l’enfant : imposture ou exigence ?

il pose en 10 principes pédagogiques et non juridique la question des droits de l’enfant. Cette partie est riche de réflexion, ce qui amène au questionnement. Quelle place l’adulte occupe auprès de l’enfant pour l’accompagner dans ses droits ?

Pour conclure cette lecture, je suis allée à la conférence sur « Fécondité et impasse des utopies dans l’histoire de l’éducation » avec Philippe Meirieu  à Poitiers. Il est tel que ses livres: clair dans ses propos. Simple dans sa posture sans nombrilisme, comme certaines mauvaises langues aiment à dire à son propos. Pendant 2 h il nous a entraîné dans l’histoire de la pédagogie et des utopies mises en place.

En partant de l’histoire de l’école rurale, rappelant l’utopie d’une école homogène mis en place par un système trop rigide. Opposée à la classe hétérogène de l’école mutuelle, plus économique, mais vite abandonnée par la gente politique.

Puis en 4 pts il a expliqué :

– l’image de la cité idéale
– le monde nouveau
– la démocratie
– la notion du socle commun des connaissances

Je me suis régalée. Et j’ai pris énormément pris de plaisir à apprendre 🙂

Claudia

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